Le SIDA chez le dentiste? PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 24 Janvier 2011 13:38

Tous les spécialistes vous le diront : le virus du SIDA n’est pas un modèle d’endurance! C'est pourquoi l’utilisation systématique de moyens simples d'hygiène fait du SIDA un risque mineur dans l’exercice de la profession dentaire.

C’est aux États-Unis que, pour la première fois, des patients se sont plaint d’avoir contracté le SIDA lors d’interventions médicales. Tout d’abord, il s’est agi des transfusions sanguines et des opérations chirurgicales, puis, de plus en plus, des actes médicaux moins exceptionnels ont été mis en cause. Évidemment, les dentistes n’ont pas échappé à ce mouvement de plainte.

Cette peur du SIDA relève-t-elle d'un certain bien-fondé?

Tous les spécialistes vous le diront : le virus du SIDA n’est pas un modèle d’endurance! Évidemment, bien au chaud dans le sang ou le sperme, il survit longtemps et se multiplie à souhait avant d’occasionner – éventuellement – la maladie. Privé de la protection involontaire du corps humain, il meurt pourtant rapidement. Par conséquent, il est certain que pour se voir infecté par ce virus, il est nécessaire qu’il y ait un contact direct entre le "donneur" et le "receveur". Contact direct qui est réalisé lors de relations sexuelles, de transfusions sanguines ou d’injection de drogue avec une seringue souillée. Et encore faut-il que, dans ces conditions idéales d’infection, l’inoculum, c’est-à-dire la quantité de virus transmis, soit très important.

Or, dans de nombreux fluides corporels, comme dans la salive, cette quantité de virus est beaucoup trop faible que pour être contaminante. La salive est d’ailleurs un milieu très particulier, constitué de nombreuses substances qui ont un rôle antiseptique non négligeable. La plupart des virus, dont celui du SIDA, sont très rapidement inhibés par ces substances, ce qui les rend finalement peu contaminants.

Malgré ces observations déjà rassurantes, il va de soi que les dentistes utilisent des moyens de lutte contre la possibilité d’une infection croisée entre les patients qui fréquentent leur cabinet. Ces mesures d’hygiène sont en fait bien antérieures à la propagation du SIDA, puisque, de tout temps, la profession dentaire a eu le souci de préserver la population de l’infection par d'autres virus, autrement plus actifs, comme celui de l’hépatite B. D’ailleurs, la bouche est un milieu septique par excellence, et le simple fait d’y poser des actes diagnostiques et thérapeutiques requiert la plus extrême vigilance. Toutes les mesures d’asepsie visant le virus de l’hépatite et les autres souches présentes dans le milieu buccal sont par définition efficaces contre le virus du SIDA, dont la prolifération n’a donc apporté aucun impératif supplémentaire en matière d’hygiène. L’utilisation systématique de ces moyens simples fait du SIDA un risque mineur dans l’exercice de la profession dentaire.

 

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