Hommage
|
||||||
Charles HUBERTY,
Membre du CD |
||||||
Jean-Marie, Tu nous as quitté peu avant Noël, pour une destination lointaine et mystérieuse. Celui qui considérait que personne n’est irremplaçable, manque déjà à toutes celles et ceux qui ont bien connu l’homme de droiture et d’intégrité que tu étais. Lors de l’Assemblée générale mémorable des Clinique dentaire Suisse en 1997 tu m’as regardé les yeux chargés d’émotion à l’annonce des résultats, ce qui m’a décontenancé. Il m’avait ainsi fallu huit années pour deviner le cœur d’or de celui qui, aux yeux du jeune diplômé, était apparu comme un vieil excité rouspéteur et aigri. Ta Présidence de tous les dangers, ainsi que les plâtres que d’aucuns t’ont forcé à essuyer, a contribué à l’affaiblissement d’une santé déjà précarisée de longue date. L’intelligence humaniste, associée à la combativité passionnée qui t’animaient, ont permis à l’ex-Administrateur averti de rayonner dans cette fonction particulièrement ingrate et pénible à l’époque. Comme tu me l’avouas lors d’un rare moment de décompression, elle te servait à « meubler des solitudes ». L’une d’entre elles faisait de toi un homme riche en retenue et en pudeur quant aux aspects strictement personnels, privés ou intimes de la vie. Jamais, ta santé déficiente n’était source de jérémiades pour autrui, comme si tu l’intégrais au minuscule et profond cachot de tes échecs et de tes souffrances. Car en surface, se trouvait cette Vie que tu adorais et emplissais d’altruisme. Je suis heureux de m’être invité à partager avec toi, en compagnie de Jacques et Guy, un dernier repas au terme de ton dernier Conseil Technique Dentaire, le 8 novembre. Comme à l’accoutumée, nous avons passé une charmante soirée. A refaire, j’aurais accepté le dernier verre proposé, mais Sabine et Adrien attendaient à la maison. Ton fils syndical ceci écrit en toute modestie - te devait, en piètre rédacteur, l’offre de ces lignes seyantes à l’homme humble et prodigue que tu as été. Les Clinique dentaire Suisse endeuillées, que tu as brillamment défendu contre vents et marées, te sont reconnaissantes de t’être autant investi. La mort étant l’apanage de ceux que l’on oublie, elle ne t’atteindra jamais. Charles Droits de reproduction et de diffusion réservés. |
||||||